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  • Ханыков — графу Нессельроду К. В., 26 июня (8 июля) 1824 г.

    Ханыков В. В. Письмо графу Нессельроду К. В., 26 июня (8 июля) 1824 г. // Батюшков К. Н. Сочинения: В 3 т. — СПб.: П. Н. Батюшков, 1885—1887.

    1887


    26  juin  

    èsde.  Le ——— 1824.

      juillet 

    ’étais à Weimar lorsque je reçus la depêche que votre excellence m’a fait l’honneur de m’adresser en date du 31 mai concernant le conseiller de cour Batuchkof. J’ai appris en même temps qu’il venait d’arriver à Drèsde avec le docteur Baumann qui l’avait accompagné de Dorpat et qu’il était dans un état d’aliénation et d’irritation continuel. Le jour même de son arrivée il en a montré de violents accés, ayant cherché à se soustraire à ses surveillances et à s’évader. Néanmoins il fut conduit au Sonnenstein et remis entre les mains du docteur Pinitz, médecin de l’établissement, et qui a sous sa direction particulière le pensionnat des étrangers. Il y est depuis ce moment, et l’on m’assure qu’il commence à paraître un peu plus calme; mais le médecin ne permet à personne des ses connaissances de le voir, ayant soin de lui faire éviter tout ce qui pourrait lui causer des émotions ou ramener ses idées sur des objets qui l’agitent.

    A mon arrivée ici j’y ai trouvé mademoiselle de Batuchkof qui bientôt après est allée s’établir à Pirna pour y être plus à portée de vouer ses soins à son malheureux frère. Elle avait vu le docteur Pinitz qui trouve, m’a-t-elle dit, l’état de la maladie très grave, mais qui ne renonce pas entièrement à l’espoir de le guérir. Frappée de l’extrème dérangement mental de son frère, elle craint de s’abandonner trop facilement à l’attente de son rétablissement, toute fois elle regarde comme consolation d’en supposer la possibilité.

    èrement l’intérêt que votre excellence me témoigne en faveur de m-r Batuchkof, vivement peiné de voir dans ce triste état un jeune homme, qui s’était acquis des titres si honorables à l’intérêt de ses compatriotes, et je crois n’avoir pas besoin de vous assurer de mon empressement à remplir, autant qu’il peut être en moi, les intentions généreuses de Sa Majesté l’Empereur, et à seconder les soins bienveillants de votre excellence à son égard pour tâcher de lui en faire éprouver les effets et lui vouer les services que son état pourra réclamer de mon zèle.

    J’ai l’honneur d’être avec les sentiments d’une haute considération, monsieur le comte, de votre excellence le très humble et très obéissant serviteur B. Canicof.