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    Григорьев С.Т. (grigoryev-s-t.lit-info.ru)
  • Докладная записка о К. Н. Батюшкове, представленная графу И. А. Капо д'Истриа в 1817 году

    Докладная записка о К. Н. Батюшкове, представленная графу И. А. Капо д'Истриа в 1817 году // Батюшков К. Н. Сочинения: В 3 т. — СПб.: П. Н. Батюшков, 1885—1887.

    Т. 1. — 1887


    ѣ, представленная графу И. А. Капо д’Истріа въ 1817 году1).

    ’est point de devoir plus agréable à remplir, que celui de signaler le mérite modeste aux yeux du digne dépositaire de la confiance de l’Empereur.

    é au service en 1805. Il n’a fait que suivre sa vocation la plus chère en embrassant à cette époque la carrière de l’instruction publique; il justifia bientôt par ses talents la bienveillance particulière que lui témoigna mr. de Mouravief, curateur de l’université de Moscou, auprès duquel il remplit les fonctions de secrétaire. En 1807 la voix de la patrie lui fit prendre les armes. Il participa aux affaires de Guttstadt, de la Passarge et de Heilsberg, où il reçut une blessure grave à la jointure de la cuisse; une balle la traversa. Pour récompense il fut placé au régiment des chasseurs de la garde comme enseigne. Il fit postérieurement les campagnes de Finlande: il se trouva aux deux affaires d’Idensalmi et fit partie de l’expédition d’Aland. En 1809, il obtint, avec le rang de sous-lieutenant et l’uniforme, une démission que ses blessures réclamaient impérieusement. Vers la fin de 1812, il suivit de nouveau les drapeaux de l’armée et entra au régiment de Rylsk avec le rang de capitaine en second. D’abord aide de camp du lieutenant-général Bakhmétef, il remplit ensuite les mêmes fonctions près de mr. le général Raiewsky. Il s’est trouvé constamment sous ses ordres durant les campagnes de 1813 et 1814, aux batailles de Leipzig, de Brienne, de Troyes, aux combats de Villenoxe, d’Arcis, de la Fère-Champenoise, du Chateau-Reveillon, de Bondy et de Paris, s’y conduisant, d’après les expressions de son chef, avec un courage distingué. En 1816 il fut transféré au régiment d’Izmailovsky. Quelque fut son désir de poursuivre le service militaire, l’extrême affaiblissement de sa santé ne lui permit pas de songer à en affronter les difficultés; et sa délicatesse naturelle, peut être exagérée, s’opposa d’un autre coté à ce qu’il voulut profiter d’un congé limité au moyen du quel il aurait continué à jouir des agréments du service sans en remplir les pénibles devoirs. Il ne sut concilier la nécessité avec ses scrupules qu’en donnant sa démission. On le congédia comme assesseur de collège.

    ère active que mr. de Batuchkof a parcourue au service; mais les fruits de ses veilles litteraires doivent lui acquérir autant de titres à l’estime et à l’intérêt que la distinction avec laquelle il a manié l’épée. Ses deux volumes d’«Essais en prose et en vers» lui ont valu les suffrages de tous les vrais amis de la littérature russe. Doué d’une âme intimement religieuse, d’un coeur aimant et sensible, d’une imagination qui se complait également aux ardeurs du midi et aux mélancoliques reflets du septentrion, ses écrits portent la touchante empreinte de ces différentes qualités. Leur développement progressif se trouve paralysé par la situation fâcheuse où le place l’extrême médiocrité de sa fortune et ses souffrances physiques. L’influence réparatrice du climat d’Italie pourrait seule en arrêter le cours. Agrégé surnumérairement à l’une de nos missions dans ce pays avec un traitement annuel de mille roubles bonifiés et la permission de vaquer d’abord exclusivement à la restauration de sa santé, mr. de Batuchkof ferait par la suite honneur au département des affaires étrangères; tous ses voeux seraient accomplis, et nos muses reconnaissantes célebreraient à l’envi la main généreuse qui aurait retiré de l’abime leur nourrisson favori.

              St.-Pétersbourg.

         16  septembre  1817.

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    Сноски

    1ѣла о службѣ дѣлъѣ вѣроятноѣверинымъ.